LORIENT GAGNANT

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Fabrice LOHER

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~ Dynamiser,                         

A Lorient, l’Histoire est toujours en marche. Hier ville symbole de l’intégration républicaine, Lorient est désormais à la pointe du combat pour la renaissance culturelle de la Bretagne, grâce en particulier au Festival Interceltique de Lorient avec lequel la ville mettra en œuvre un nouveau partenariat. Cette identité culturelle fortement valorisée doit donc positionner Lorient comme un véritable cœur culturel régional. Les enjeux sont d'importance : identitaire bien sûr, économiques tant la culture est aujourd'hui un vecteur déterminant de l'attractivité touristique mais aussi avec le développement d'un pôle image autour de TV Breizh (cf. § Travailler).

Tout au long de l’année, la musique, le théâtre, la danse, l’écriture, la lecture, doivent irriguer la vie culturelle de la ville !

Lorient doit faire preuve d’effervescence culturelle en permanence. Pour cela, le budget culturel de la ville sera mobilisé pour dynamiser la ville et la vie culturelle, en direction de tous les publics.

La future politique culturelle s'articulera en particulier autour de trois axes : les lieux, les créations, les apprentissages.

Les lieux. Lorient attendait depuis des lustres une salle de spectacles et en sera enfin dotée à partir de 2002.

Cette salle doit être le lieu du spectacle vivant par excellence, tant par la diversité des spectacles que par l'animation qui doit y régner en permanence (lieu de conférences, d'expos, centre de ressources de la culture celtique, cafés littéraires et cafés-concerts…).

Autre lieu qui doit être dédié à la culture en priorité : l'Hôtel Gabriel, pour y accueillir une activité muséographique autour des thèmes maritimes mais aussi, parce qu'il s'agit d'un retour aux sources de son histoire, une extension du musée de la compagnie des Indes. Au-delà, l'enclos du port doit offrir une animation culturelle et touristique sur le thème du vieux Lorient, celui de la compagnie des Indes et de la marine de guerre : cette animation pourrait prendre la forme d'un itinéraire vivant et virtuel dans certains lieux reconstitués du vieux Lorient ("l'Histoire de Lorient par l'image") et constituer ainsi un prolongement ludique au pôle Image constitué autour de TV Breizh. Par ailleurs, un musée maritime à flot pourrait voir le jour afin de regrouper les unités déjà présentes (La Thalassa, le Victor Pléven) et d'autres unités navales caractéristiques du passé maritime lorientais (sous-marins…).

D'autre part, l'ouverture de l'école supérieure des Beaux-arts doit être l'occasion d'exposer les œuvres des étudiants, comme d'ailleurs celles des artistes locaux amateurs, dans une salle dédiée à cet effet : l'extension de l'école dans les locaux attenants actuellement occupés par l'agence d'urbanisme est une opportunité à ne pas manquer qui conforterait la renommée de l'école. Enfin, le lieu le plus emblématique de l'art urbain, c'est la rue : Lorient doit retrouver une décoration en œuvres d'art (sculptures, statues, fontaines…) qui donnait ce cachet si particulier au vieux Lorient.

Les créations. Le Centre Dramatique De Bretagne (CDDB) sera soutenu dans des conditions qui assurent la pérennité de son activité.

Par ailleurs, une politique de soutien à la création artistique sera mise en œuvre au travers de l'accueil d'artistes de tous horizons pour des séjours prolongés au Pays de Lorient. Leur apport sera de contribuer à éveiller la sensibilité artistique des lorientais (notamment de la population scolaire) et de réaliser des œuvres qui auront vocation à devenir partie intégrante du patrimoine culturel local.

Les apprentissages. La culture est un puissant vecteur d'intégration mais aussi d'ouverture et de responsabilisation. Elle est un élément incontournable d'une bonne politique d'éducation et tout doit être mis en œuvre pour faciliter l'éveil des sensibilités artistiques chez les jeunes. Un "Prix culturel de la Ville de Lorient" sera institué pour inciter les scolaires (en individuel ou en travaux collectifs) à la lecture et à l'écriture, mais aussi les adultes à réaliser une œuvre autour d'un thème prédéfini. La politique d'achats de places de spectacles culturels sera confortée à destination des jeunes, la distribution pouvant être assurée par le réseau des écoles mais aussi des maisons de quartiers.

Les salles de répétition musicale actuellement mis à disposition des jeunes seront d'un accès facilité (notamment pour ce qui est des tarifs de location) et le nombre de ces salles augmenté.

Enfin, en relation avec l'enjeu identitaire, la place de la langue bretonne sera confortée, qu'il s'agisse de la double signalisation ou de l'apprentissage de la langue (avec notamment le soutien aux associations d'enseignement sous contrat d'association : Diwan et Dihun).